MONTIGNAC

HISTORIQUE DE LA VILLE

Cité de 3 000 âmes (80 habitants /km2), Montignac (en occitan Montinhac) est située en vallée Vézère dans le département de la Dordogne et la région Aquitaine.

 

Entourée par les communes de Aubas, Fanlac et Auriac-du-Périgord, Montignac est située à 99 mètres d'altitude. La rivière la vézère est le principal cours d'eau qui traverse la commune.

 

À Montignac, la présence humaine est attestée dès le paléolithique. La cité possède sur son territoire le site préhistorique de Lascaux et le gisement du Régourdou (homme de Neandertal). La ville entre dans l'Histoire avec la colonisation Romaine. Deux villas sont attestées : la villa des Olivoux (lieu-dit du Chambon) et la villa de Brenac.

 

Montignac est née de sa forteresse entre les 9ème et 10ème siècles. C’est sans doute l’aspect stratégique qui a déterminé la construction d’un ouvrage défensif au confluent de deux vallées, l’une irriguée par la Vézère et par là-même représentant une voie royale pour les invasions l’autre, plus modeste, mais reliant des points importants comme Sarlat, donc la Vallée de la Dordogne et Limoges.

 

Aussi prisée que disputée, cette forteresse importante a résisté aux exactions d’Henri Plantagenet qui dirige le Périgord pour les beaux yeux d’Aliénor d’Aquitaine, puis de ses fils : n’oublions pas la mort de Richard Cœur de Lion sous les murs de Chalus et celle de son frère Courmantel sur les bords de la Dordogne. Puis, elle passe de main en main par mariage, vente, héritage avant de passer dans le giron de la famille d'Albret. Elle y demeure jusqu'en 1603 date à laquelle Henri IV la cède à François de Hautefort, seigneur de Thenon.

 

Chacune des rives témoigne encore aujourd'hui de l'histoire de notre ville :

 

-     Sur la rive droite, la cité s’est constituée autour du Castrum, attesté dès le Xème siècle. Au cours du Moyen-âge des faubourgs ou barris se sont développés au delà des remparts autour du monastère St Thomas et outre rive au delà du pont médiéval. On y trouve également des ruelles étroites et pavées avec des témoignages architecturaux des XIVe, XVe et XVIe siècles : maison sur pilotis, à colombages, lavoirs, fontaines.  

Le château de la ville a été en partie détruit en 1825. Il en reste aujourd'hui une tour, une maison de maître, un relai de chasse ainsi que l’infrastructure des remparts. Ville de gué, le pont actuel date de 1766-1767.

 

-     Sur la rive gauche, le faubourg avec son couvent, son prieuré et ses quais, rappelle quant à lui la vocation religieuse et commerciale (port marchand) de la ville sous l’Ancien régime. 

 

Malgré l’essor du commerce, le pont qui reliait les deux rives, a été détruit une première fois par les protestants (Guerre de religons), une deuxième par les crues de la Vézère. Une gabarre assura alors les transports de biens et de personnes jusqu’à la veille de la Révolution, quand a été édifié le pont que nous connaissons. Avec ce pont, la ville prit sa physionomie actuelle. Dans sa prolongation, la Rue du 4 Septembre, construite en bordure de la vieille ville favorisa l’essor d’un nouveau quartier aéré et commerçant. Elle rendit obsolète la rue de la Pègerie autrefois centre commercial important et passage obligé car unique lien entre Sarlat et Limoges.

 

Puis en 1940, un très ancien passé fit irruption avec fracas malgré la guerre dans la vie routinière des habitants: la Grotte de Lascaux réapparaissait après des millénaires. La découverte de cette « chapelle Sixtine de la préhistoire » par quatre adolescents en 1940 propulse Montignac le Comte, maintenant Montignac sur Vézère, au rang des bourgades mondialement connues. Les plus grands spécialistes accourent alors pour étudier les quelques 1963 œuvres répertoriées. Elles sont datées du solutréo-magdalénien (entre 18 600 et 17 000 avant notre ère) Ce décor spectaculaire sera ouvert au public et fermé en 1963 pour « maladie verte » de la paroi (algues et champignons). Les peintures sont enfin préservées et on peut les admirer dans un fac-similé à quelques centaines de mètres de l'original.